La phytothérapie occupe une place importante dans une approche naturelle de la santé des futures mamans et de leurs enfants. Bien que la prudence soit de mise afin d’éviter certains remèdes potentiellement nocifs, de nombreuses plantes douces peuvent être utilisées sans danger pendant la grossesse et après l’accouchement.
Les plantes médicinales avant et après la naissance
Il est possible de recourir à certains remèdes à base de plantes durant la grossesse. Toutefois, durant les trois premiers mois, il est vivement conseillé de les prendre uniquement après avis d’un professionnel de santé. À partir du quatrième mois, un éventail de solutions sûres et efficaces peut être utilisé pour soulager de petits troubles courants tels que les rhumes ou la constipation.
L’idéal est de privilégier des plantes bénéficiant d’une longue tradition d’usage pendant la grossesse et dont l’innocuité est reconnue, tant pour la mère que pour le bébé. Il est également essentiel de lire attentivement les étiquettes, surtout lorsque plusieurs plantes ou ingrédients sont combinés dans un même produit.
Pendant le premier trimestre, il convient d’éviter l’alcool, y compris dans les petites quantités présentes dans certaines teintures. Les infusions, décoctions, comprimés ou gélules constituent alors des alternatives beaucoup plus adaptées.
Enfin, il faut garder en mémoire que les substances végétales passent dans le lait maternel : une vigilance accrue est donc nécessaire pendant l’allaitement.
Plantes souvent utilisées pendant la grossesse et l’allaitement
Parmi les plantes couramment employées dans cette période sensible, on retrouve :
- Ail (Allium sativum)
- Calendula (Calendula officinalis)
- Camomille (Chamomilla recutita)
- Échinacée (Echinacea spp.)
- Feuille de framboisier (Rubus idaeus) – uniquement durant les trois derniers mois de grossesse
- Séné (Cassia spp.)
- Petit houx (Ruscus aculeatus)
- Sureau, fleurs et baies (Sambucus nigra)
- Fleurs de tilleul (Tilia spp.)
- Ortie (Urtica dioica)
- Orme rouge (Ulmus rubra)
- Myrtille (Vaccinium myrtillus)
- Viorne obier (Viburnum opulus)
- Gingembre (Zingiber officinale)
- Barbe de maïs (Zea mays)
Ces plantes, utilisées avec discernement et aux doses appropriées, peuvent offrir un soutien naturel précieux.
Plantes à éviter absolument
Certaines plantes sont en revanche strictement contre-indiquées pendant la grossesse et l’allaitement. Elles peuvent présenter un risque pour la mère ou pour l’enfant. Parmi elles :
- Chirette (Andrographis paniculata)
- Neem (Azadirachta indica)
- Hydraste du Canada (Hydrastis canadensis)
- Lobélie (Lobelia inflata)
- Pétasite (Petasites hybridus)
- Pau d’arco (Tabebuia impetiginosa)
- Tussilage (Tussilago farfara)
De plus, les huiles essentielles et les plantes qui en contiennent en grande quantité doivent être évitées. C’est le cas notamment de l’eucalyptus (Eucalyptus spp.), du thuya (Thuja occidentalis) ou encore de la sauge officinale (Salvia officinalis).
En résumé
La phytothérapie peut représenter une aide précieuse avant, pendant et après la grossesse, à condition de respecter des règles de prudence claires. Consulter un professionnel, choisir des plantes sûres et adaptées, éviter celles qui sont contre-indiquées et privilégier les formes douces (tisanes, gélules, décoctions) permettent d’intégrer la médecine végétale de façon sécurisée dans le quotidien des futures mamans.