Originaire d’Europe du Sud-Est et d’Asie, le marronnier d’Inde, aussi appelé « châtaignier des chevaux » ou « conker tree », est aujourd’hui répandu dans de nombreuses régions tempérées du monde. Bien que son aspect décoratif soit largement reconnu, ses vertus médicinales restent moins connues du grand public.
Ses graines brunes et brillantes — toxiques lorsqu’elles sont ingérées crues — sont transformées pour donner un extrait végétal puissant, réputé pour ses bienfaits sur la santé veineuse.
Parties utilisées
- Graines (principalement)
- Écorce (parfois, en usage externe)
Propriétés principales
- Anti-inflammatoire
- Astringent
- Réduit la rétention d’eau
- Tonique veineux
Bienfaits sur la circulation veineuse
Le marronnier d’Inde est considéré comme un remède majeur pour les troubles des veines et des capillaires. Son action astringente et anti-inflammatoire contribue à tonifier et raffermir les parois veineuses abîmées, tout en réduisant l’inflammation locale.
En favorisant le retour des liquides qui se sont échappés des veines, il limite les gonflements et la congestion. C’est pourquoi il est l’un des traitements naturels les plus utilisés contre :
- Les varices
- L’insuffisance veineuse (mauvaise circulation)
- Les jambes lourdes et enflées
L’extrait de marron d’Inde est généralement pris sous forme de comprimés ou gélules standardisés, mais peut aussi être appliqué directement sur la peau (sous forme de lotion, gel ou pommade) au niveau des varices. Attention : il ne doit jamais être appliqué sur une peau abîmée ou ulcérée.
Une étude clinique menée en 1996 à l’hôpital Barts de Londres a montré que l’extrait de marronnier d’Inde était aussi efficace qu’une chaussette de contention dans le traitement des varices des jambes.
Autres usages médicinaux
Au-delà des varices, le marronnier d’Inde peut être utile dans plusieurs troubles liés à la circulation :
- Hémorroïdes
- Télangiectasies (petits vaisseaux éclatés, appelés aussi « varicosités »)
- Crampes dans les jambes
- Œdèmes et rétention d’eau
Dans certains cas, il peut être employé (toujours sous supervision médicale) pour :
- La thrombose veineuse profonde (TVP)
- Les ulcères de jambe
- Les engelures
En usage préventif, il est parfois recommandé pour réduire le risque de thrombose veineuse lors de longs vols.
En France, une huile extraite du marron d’Inde a également été utilisée comme application locale contre le rhumatisme, tandis qu’aux États-Unis, une décoction des feuilles était considérée comme utile contre la coqueluche.
Informations clés
- Sécurité ★★★✩★
- Usage traditionnel ★★★★✩
- Recherche scientifique ★★★★✩
- Forme recommandée : extrait standardisé en comprimés
- Dosage : Teinture : C Comprimé :90–150 mg d’extrait standardisé (16–21 % de glycosides triterpéniques [aescine] par jour). Voir Précautions de Sécurité Concernant les Remèdes à Base de Plantes, Posologie et Usage Responsable des Remèdes à base de Plantes
- Synergies : souvent associé au fragon épineux (Ruscus aculeatus)
Précautions d’emploi :
- Ne pas utiliser chez l’enfant
- Peut provoquer des irritations digestives (sauf si préparations gastro-résistantes)
- Déconseillé pendant la grossesse ou l’allaitement sans avis médical
- Consulter un professionnel si vous prenez des anticoagulants
Histoire & usages traditionnels
Le nom de « marronnier d’Inde » vient probablement de son usage en Turquie, où ses graines étaient données aux chevaux, ânes et mulets pour soulager leurs troubles respiratoires. Dès le XVIᵉ siècle, les herboristes notaient que « les Turcs les appellent marrons des chevaux car ils sont très utiles pour traiter l’essoufflement des chevaux ».
Bien que les graines soient la partie la plus utilisée, une décoction de l’écorce peut aussi servir de lotion astringente en usage externe, notamment contre les varices.
Le marronnier d’Inde est donc une plante incontournable pour la santé des veines, particulièrement en cas de jambes lourdes, de varices ou d’hémorroïdes. Avec un usage régulier et bien encadré, ses bienfaits sur la circulation ont été largement confirmés par la recherche moderne.