Nos parents nous ont transmis de nombreuses valeurs et enseignements, mais certaines croyances populaires qu’ils répétaient ne reposent pas sur des faits scientifiques. Voici cinq idées reçues largement répandues, mais pourtant fausses, et ce que la science en dit réellement.
Mythe 1 : Si vous ramassez un aliment tombé par terre en moins de cinq secondes, il est sans danger
Démystification
Pas du tout. La règle des cinq secondes est totalement fausse », affirme Donald Schaffner, Ph.D., professeur au département des sciences alimentaires de l’Université Rutgers. Ses recherches montrent qu’il faut moins d’une seconde pour que des bactéries contaminent un aliment tombé.
Le type de bactéries présentes dépend notamment de votre environnement : marchez-vous avec vos chaussures à l’intérieur ? Avez-vous marché dans des substances douteuses (excréments, chewing-gum, sel de voirie) avant d’entrer chez vous ? Carolyn Forté, directrice exécutive du laboratoire de soins et nettoyage domestiques chez Good Housekeeping, rappelle que la propreté du sol joue un rôle clé. Mieux vaut donc éviter de manger ce qui est tombé.
Mythe 2 : Le sucre rend les enfants hyperactifs
Démystification
Les études scientifiques sont formelles : ce n’est pas le sucre qui excite les enfants. De nombreuses recherches ont montré que les sucreries ne provoquent pas directement d’hyperactivité. Les moments où les enfants consomment beaucoup de sucre (anniversaires, fêtes) sont souvent aussi des occasions de grande excitation, ce qui fausse notre perception.
D’ailleurs, une étude a révélé que des parents à qui l’on disait que leur enfant avait consommé une boisson sucrée le percevaient comme plus agité… même lorsque la boisson était en réalité sans sucre. Cependant, il existe de nombreuses raisons de limiter la consommation de sucre : un excès favorise l’obésité, les caries, les maladies cardiovasculaires et le diabète de type 2, selon la societé française de pédiatrie.
Mythe 3 : Se raser fait repousser les poils plus épais et plus foncés
Démystification
Le rasage ne modifie ni la couleur, ni la texture, ni la densité des poils, explique Kurt Stenn, M.D., ancien professeur de pathologie et dermatologie à l’Université de Yale et auteur du livre Hair: A Human History.
Si les poils rasés paraissent plus drus, c’est parce que leur extrémité naturellement plus fine est coupée, laissant apparaître la base plus épaisse et plus foncée.
Les facteurs qui influencent réellement la croissance et l’épaisseur des poils sont d’origine génétique, hormonale, liée au vieillissement, à l’alimentation ou à la prise de certains médicaments.
Mythe 4 : Le chewing-gum reste sept ans dans l’estomac
Démystification
Non, votre estomac n’abrite pas un vieux chewing-gum datant de plusieurs années. Comme d’autres aliments peu digestes (grains de maïs, par exemple), il traverse simplement le tube digestif avant d’être éliminé en quelques jours, explique Elena Ivanina, D.O., gastro-entérologue et directrice du Center for Integrative Gut Health à New York.
Cela dit, avaler une grande quantité de chewing-gum en une seule fois peut poser problème, car un amas trop volumineux pourrait provoquer une obstruction intestinale, entraînant ballonnements, douleurs abdominales, nausées, vomissements et constipation. Dans un tel cas, une prise en charge médicale urgente est nécessaire.
Mythe 5 : Nager juste après avoir mangé n’est pas prudent
Démystification
C’est peut-être inconfortable, mais ce n’est pas dangereux, affirme Dr. Ivanina. Une étude approfondie menée par la Croix-Rouge américaine n’a trouvé aucun lien entre le fait de manger avant de nager et un risque accru de noyade.
Cette croyance provient d’une idée erronée : lorsque l’organisme dirige du sang vers l’estomac pour la digestion, il en manquerait dans les muscles, entraînant des crampes et un risque de noyade. Mais, le corps humain est bien plus complexe et capable de gérer plusieurs fonctions simultanément.
Toutefois, une activité physique après un repas peut favoriser des remontées acides ou des maux d’estomac, donc il peut être préférable d’attendre un peu avant de replonger dans l’eau après un repas copieux.