Le trouble affectif saisonnier (TAS) ou la dépression saisonnière, ou seasonal affective disorder (SAD) en anglais, est une condition psychologique dans laquelle les personnes concernées développent des symptômes dépressifs à des périodes spécifiques de l’année. En France, environ 1 personne sur 10 souffrirait de troubles dépressifs saisonniers. Heureusement, il existe plusieurs remèdes naturels permettant d’atténuer ses effets.
Qu’est-ce que le trouble affectif saisonnier (TAS) ?
Le trouble affectif saisonnier est un trouble dépressif majeur récurrent qui présente un schéma saisonnier. La plupart des cas apparaissent à l’automne et en hiver(dépression hivernale), puis disparaissent généralement au printemps et en été.
La sévérité varie d’une personne à l’autre. Certaines présentent des symptômes légers, qualifiés de TAS subsyndromique (S-SAD), aussi appelé le blues de l’hiver. Dans d’autres cas plus rares, le schéma est inversé : des épisodes dépressifs surviennent au printemps/été avec une rémission en automne/hiver.
Symptômes et causes du TAS
Les personnes atteintes de TAS présentent généralement certains des symptômes suivants :
- humeur dépressive persistante
- prise de poids liée à une alimentation excessive
- besoin accru de sommeil
- perte d’intérêt pour des activités habituellement plaisantes
- irritabilité
Chez les personnes souffrant de S-SAD, on observe plutôt :
- perte de poids (diminution de l’appétit)
- insomnies ou troubles du sommeil
- anxiété accrue
Causes biologiques possibles
Plusieurs théories biologiques tentent d’expliquer le TAS, notamment :
- une carence en vitamine D
- une diminution de la sérotonine
- une surproduction de mélatonine
Remèdes naturels contre le trouble affectif saisonnier
En plus des antidépresseurs et de la thérapie cognitivo-comportementale, des solutions naturelles peuvent aider à prévenir et à gérer les symptômes du trouble affectif saisonnier.
1. La luminothérapie
La luminothérapie est l’un des traitements naturels les plus utilisés. Elle consiste à s’exposer quotidiennement à une lampe de luminothérapie, qui émet une lumière environ 20 fois plus intense que l’éclairage intérieur standard.
- Durée recommandée : 30 minutes à 2 heures par jour, de préférence le matin.
- Les résultats apparaissent souvent en quelques semaines.
- Il est conseillé de commencer avant l’hiver pour prévenir les symptômes.
Pendant la séance, on peut lire ou manger, tant que la lumière pénètre par les yeux.
Attention : ce traitement n’est pas adapté à tout le monde. Les personnes prenant des médicaments photosensibilisants (antipsychotiques, phénothiazines) doivent l’éviter. Les effets secondaires possibles incluent : maux de tête, fatigue oculaire et vision floue.
2. L’exercice physique
L’activité physique est bénéfique pour la santé cardiovasculaire, métabolique, musculaire et articulaire. Elle a aussi prouvé son efficacité dans le traitement de la dépression non saisonnière.
Une étude a montré que 20 minutes de vélo stationnaire pouvaient être aussi efficaces que la luminothérapie pour réduire les symptômes du trouble affectif saisonnier.
De plus, l’exercice stimule la production de sérotonine, souvent basse chez les personnes atteintes.
Conseil : éviter de faire du sport le soir, car cela peut perturber la libération de mélatonine et nuire au sommeil.
3. La vitamine D
La vitamine D est produite par la peau lors d’une exposition au soleil et joue un rôle clé dans l’activité de la sérotonine. Les personnes atteintes de trouble affectif saisonnier en produisent généralement moins.
Deux solutions naturelles existent :
- Passer plus de temps à l’extérieur, notamment avant l’hiver. Planifier des vacances au soleil peut aider.
- Prendre des compléments alimentaires de vitamine D avant l’arrivée de l’hiver pour prévenir les symptômes.
4. L’alimentation
Des recherches suggèrent que certaines modifications alimentaires peuvent réduire la gravité du trouble affectif saisonnier.
- Éviter : nicotine, caféine, alcool et aliments ultra-transformés.
- Favoriser : une alimentation équilibrée de type méditerranéen.
Les aliments riches en folates (brocoli, choux de Bruxelles, légumineuses) sont essentiels, car de faibles niveaux de folates sont associés à une augmentation des symptômes dépressifs.
5. Les approches d’auto-assistance
La gestion du stress est un levier puissant pour limiter les effets du trouble affectif saisonnier.
Parmi les pratiques recommandées :
- méditation et pleine conscience
- promenades en extérieur
- observation consciente de la beauté des petits détails du quotidien
Ces approches simples peuvent aider à apaiser le mental et à améliorer la résilience face aux symptômes.
Conclusion : soulager naturellement le trouble affectif saisonnier
Le trouble affectif saisonnier est une pathologie réelle qui peut altérer profondément la qualité de vie. En plus des traitements médicamenteux et psychothérapeutiques, des solutions naturelles comme la luminothérapie, l’exercice, la vitamine D, une alimentation adaptée et la gestion du stress offrent des moyens efficaces de réduire les symptômes.
Adopter ces stratégies en amont, avant l’hiver, permet non seulement de prévenir l’apparition des symptômes, mais aussi de vivre la saison froide avec plus de sérénité et d’équilibre.
FAQ
Quelle est la différence entre le TAS et la dépression classique ?
La dépression classique peut survenir à tout moment de l’année, tandis que le TAS suit un rythme saisonnier. Les symptômes apparaissent et disparaissent selon les saisons, souvent liés au manque de lumière.
Qui est le plus à risque de développer un trouble affectif saisonnier ?
Le TAS touche plus fréquemment :
- Les femmes (en particulier entre 20 et 40 ans)
- Les personnes vivant dans des régions avec peu d’ensoleillement hivernal
- Ceux ayant des antécédents familiaux de dépression saisonnière
Le TAS peut-il apparaître en été ?
Oui, même si c’est plus rare. Certaines personnes développent un TAS en été, avec des symptômes tels qu’une irritabilité accrue, une perte d’appétit, une perte de poids et des difficultés à dormir.
Le TAS disparaît-il tout seul ?
La plupart des cas s’améliorent naturellement avec le retour de la lumière au printemps. Cependant, sans traitement ou prévention, les symptômes peuvent s’aggraver d’année en année.
Quels traitements existent ?
Les options incluent :
- La luminothérapie (lampes spéciales simulant la lumière du soleil)
- La psychothérapie, notamment les thérapies cognitivo-comportementales
- Les antidépresseurs, si nécessaire
- Les changements de mode de vie : exercice, alimentation équilibrée, gestion du stress
Peut-on prévenir le TAS ?
Oui, en partie. Les stratégies incluent :
- S’exposer à la lumière du jour le plus possible
- Maintenir une activité physique régulière
- Préparer l’hiver avec une bonne hygiène de vie
- Envisager une luminothérapie avant la baisse de lumière
Les enfants et adolescents peuvent-ils être touchés ?
Oui, même si c’est moins fréquent que chez les adultes. Chez les jeunes, le TAS peut affecter les performances scolaires, la concentration et les relations sociales.
Le TAS est-il reconnu médicalement ?
Oui, il est reconnu comme une sous-catégorie de la dépression majeure, avec une spécificité saisonnière. Les professionnels de santé utilisent des critères précis pour établir un diagnostic.