Lorsqu’il est consommé avec modération, le miel est généralement sans danger pour les personnes diabétiques dont la glycémie (taux de glucose) est bien contrôlée. Comparé au sucre blanc, dont l’indice glycémique est de 80, le miel affiche un indice de 50, ce qui signifie qu’il fait monter votre glucose moins rapidement que le sucre raffiné.
Cela dit, le miel reste un sucre et un glucide naturel capables d’élever la glycémie. Même s’il s’avère légèrement plus sûr que le sucre blanc pour les diabétiques, il ne doit pas être consommé fréquemment ni en excès. De plus, certains miels du commerce contiennent des sucres ajoutés et sont à éviter.
Cet article examine si le miel est mauvais pour les diabétiques et détaille son impact sur la glycémie. Nous aborderons également les potentiels bienfaits du miel pour les diabétiques, les variétés les plus recommandées et bien plus encore.
le miel et la glycémie
En tant que glucide, le miel influence naturellement le taux de sucre sanguin après ingestion. Cependant, comparé à d’autres sucres, son effet glycémique peut être moins prononcé.
Une étude a comparé l’effet glycémique du miel et du glucose chez des personnes atteintes de diabète de type 2, mesurant leur glycémie une et deux heures après ingestion. Les chercheurs ont observé que, pour le miel, le pic glycémique survenait à une heure, suivi d’une baisse.
Deux heures après avoir consommé du miel, la glycémie était inférieure à celle mesurée à la première heure. En revanche, après ingestion de glucose, la glycémie restait plus élevée à la première heure et continuait d’augmenter à la deuxième heure.
Cette variation suggère que le miel présente un effet glycémique plus court que le glucose. Néanmoins, d’autres recherches sont nécessaires pour confirmer ce constat.
Quelle quantité de sucre pour les personnes diabétiques ?
L’American Heart Association recommande de limiter les sucres ajoutés à environ 9 cuillères à café par jour pour la plupart des hommes adultes, et 6 cuillères à café pour les femmes adultes et les enfants dès 2 ans. Pour les diabétiques, une douceur occasionnelle est possible, mais il est préférable d’éviter autant que possible les sucres ajoutés.
Existe-t-il un miel sans sucre pour diabétiques?
Il n’y a pas de “miel sans sucre pour diabétiques” ou « miel pour diabete »(d’autres l’apellent miel diabetique). On trouve sur le marché des miels purs, bruts et non filtrés, et d’autres contenant des sucres ajoutés. Même le miel le plus pur renferme des sucres naturels.
Bien que le miel et diabète s’accordent mieux qu’avec du sucre blanc, il peut tout de même provoquer une hausse de la glycémie si votre diabète n’est pas bien maîtrisé ou si vous en consommez trop. Pour un diabétique miel naturel signifie opter pour un miel brut sans sucres ajoutés, mais toujours consommé en quantité modérée.
Le miel frelaté : bonne ou mauvaise idée ?
Certains miels “imitation” se présentent comme faibles en calories ou sans sucre, et sont destinés aux personnes diabétiques. En réalité, ils sont souvent très transformés et contiennent des alcools de sucre (sorbitol, etc.) qui peuvent tout de même élever la glycémie. Si vous devez choisir, privilégiez un miel brut sans sucres ajoutés, même pour un diabétique.
Des bienfaits potentiels pour les diabétiques
Plusieurs études suggèrent que manger du miel avec modération pourrait apporter des avantages aux personnes diabétiques. Les résultats sont prometteurs, mais des essais cliniques plus nombreux et à long terme sont nécessaires pour tirer des conclusions définitives.
Le miel stimule-t-il la production d’insuline ?
Selon certaines recherches, le miel induit une réponse insulinique plus forte que d’autres sucres.⁵ L’idée est que le miel, en stimulant davantage l’insuline, pourrait être bon pour le diabète miel. Cependant, les études sont contradictoires et nécessitent des essais cliniques plus vastes pour confirmer ce mécanisme.
Qu’est-ce que l’insuline ?
L’insuline est une hormone produite par le pancréas qui régule la glycémie. Lorsque le taux de sucre augmente, le pancréas libère de l’insuline, qui permet au glucose d’entrer dans les cellules pour fournir de l’énergie, faisant ainsi baisser la glycémie.
Effet sur le peptide C
Une petite étude a comparé l’impact du miel sur la glycémie et le taux de peptide C (un marqueur de production d’insuline) chez des volontaires diabétiques et non diabétiques. Le miel élevait moins la glycémie que le saccharose et augmentait le peptide C deux heures après la prise.⁷ Une méta-analyse de 66 études a également montré que la supplémentation en miel améliore significativement les niveaux de peptide C chez les personnes atteintes de diabète.
Qu’est-ce que le peptide C ?
Substance produite par le pancréas en même temps que l’insuline, le peptide C sert d’indicateur indirect de la production d’insuline : plus le peptide C est élevé, plus l’organisme produit d’insuline.
Effet sur le cholestérol
Des chercheurs de l’Université de Toronto ont découvert qu’une consommation quotidienne de miel brut et non transformé peut réduire le cholestérol et les triglycérides tout en stabilisant la glycémie. Après revue de 33 essais cliniques, ils concluent que l’ingestion orale de miel augmente notamment le “bon” cholestérol HDL.
Les personnes diabétiques sont plus sujettes à la dyslipidémie diabétique (cholestérol élevé), ce qui accroît le risque de maladies cardiovasculaires.
Le miel, une source d’antioxydants
L’hyperglycémie génère un stress oxydatif, caractérisé par un excès de radicaux libres et un déficit d’antioxydants. Le diabète est associé à de nombreuses complications à long terme (cardiopathies, néphropathies, troubles vasculaires et neurologiques), pour lesquelles le stress oxydatif joue un rôle central. Les antioxydants présents dans le miel protègent l’organisme contre ces dommages. Des études montrent que les propriétés antioxydantes du miel préservent le cerveau, le cœur et d’autres organes des agressions oxydatives.
Malgré ces résultats, aucune recommandation officielle n’encourage l’usage du miel pour prévenir le stress oxydatif ou les complications du diabète. Des études humaines plus larges sont nécessaires.
Quelles sont les variétés de miel les plus saines ?
On recense plus de 300 variétés de miel produit par les abeilles.
- Miel de Manuka (Nouvelle-Zélande) : réputé pour ses propriétés antimicrobiennes et antioxydantes.
- Miel de Robinia (de l’acacia) et miel de trèfle : intéressants pour la régulation de la glycémie et de la tension artérielle.
- Miel brut non filtré : conserve du pollen et des nutriments supplémentaires, bénéfiques à la santé.
Choisissez toujours un miel autorisé pour les diabétiques, c’est-à-dire pur et sans additifs, pour profiter d’un miel naturel et diabète-friendly.
Le miel, bon substitut au sucre ?
Le miel contient certes des sucres, mais il apporte aussi vitamines, minéraux et antioxydants, et possède un indice glycémique inférieur à celui du sucre blanc. Nutritionnellement, le miel bat largement le sucre de table. Cependant, même le meilleur miel pour diabétique doit être consommé avec parcimonie.
Le miel peut être deux à trois fois plus sucré que le sucre, donc vous en utiliserez moins. Commencez toujours par une petite quantité et ajustez selon vos goûts pour rester dans les limites de votre apport quotidien en sucres.
Comparaison avec d’autres édulcorants
Pour limiter les sucres ajoutés, les personnes diabétiques peuvent se tourner vers des substituts comme la stévia, le mannitol, le sirop d’agave ou le xylitol, qui affichent des indices glycémiques beaucoup plus bas que le miel et le sucre (voir tableau ci‑dessous).
Édulcorant | Indice glycémique |
---|---|
Maltodextrine | 110 |
Glucose | 100 |
Sirop de maïs riche en fructose | 87 |
Sucre de table (saccharose) | 80 |
Sirop de maïs | 75 |
Sucrose | 65 |
Mélasse | 55 |
Sirop d’érable | 54 |
Miel | 50 |
Sorgho | 50 |
Lactose | 45 |
Sirop de riz brun | 25 |
Xylitol | 12 |
Agave | 11 |
Mannitol | 2 |
Stévia | < 1 |
Parmi eux, la stévia, 200 fois plus sucrée que la saccharose, ne contient pas de sucres absorbables ni de calories, ce qui en fait un choix de premier ordre pour le diabète miel.
Risques liés à la consommation de miel
Comme tout édulcorant, le miel doit être consommé avec modération, car il peut augmenter la glycémie. Si votre diabète n’est pas bien équilibré, limitez votre consommation.
Bien que le miel soit riche en nutriments, il faudrait en consommer de grandes quantités pour en retirer un bénéfice significatif, ce qui compromettrait le contrôle de votre glycémie. Ne mangez pas de grandes quantités de miel uniquement pour ses vitamines et minéraux ; d’autres aliments sont plus adaptés pour cela.
Attention : les enfants de moins de 12 mois ne doivent pas consommer de miel (risque de botulisme infantile). À partir de 1 an, même les femmes enceintes ou allaitantes peuvent en consommer sans problème, l’intoxication botulique étant extrêmement rare à l’âge adulte.
Résumé
En version brute et non transformée, le miel est une source d’antioxydants et de composés végétaux qui peuvent aider à stabiliser la glycémie et à protéger le cœur. Si votre diabète est bien contrôlé, vous pouvez déguster du miel avec modération en substitution du sucre.
Malgré son indice glycémique inférieur à celui du sucre, le miel peut faire grimper votre glycémie s’il est consommé trop souvent ou en trop grande quantité. Pour une alternative sans sucre et sans calories, la stévia reste une excellente option.
FAQ éclairée
Le miel est‑il bon pour un diabétique ?
Le miel, consommé avec parcimonie, peut être toléré par un diabétique dont la glycémie est stable, grâce à son indice glycémique plus bas que le sucre. Choisissez un miel brut, sans sucres ajoutés.
Peut‑on manger du miel quand on est diabétique ?
Oui, à condition de surveiller vos portions et d’intégrer le miel dans votre allotment quotidien de glucides. Privilégiez le miel naturel et évitez les variantes enrichies en sucre.
Et si vous cherchez un coup de pouce supplémentaire, pensez au meilleur régulateur naturel de glycémie en 2025 pour stabiliser votre taux de sucre de manière naturelle.
Avis de non-responsabilité médicale
Les informations fournies dans cet article sont fournies à titre informatif uniquement et ne constituent pas un avis médical. Consultez toujours votre médecin ou un professionnel de santé qualifié