Points clés à retenir
- Bien que cela ne touche pas toutes les femmes, la prise de poids est assez fréquente pendant la périménopause.
- Elle est principalement causée par les fluctuations hormonales, mais d’autres facteurs comme le stress ou le manque de sommeil jouent aussi un rôle.
- Pour celles qui se demandent comment perdre du poids durant la périménopause, plusieurs stratégies existent : adapter son alimentation, augmenter son activité physique et trouver du soutien.

Nous savons que la prise de poids peut être un sujet sensible à toutes les étapes de la vie, et la périménopause ne fait pas exception. Dans cet article, nous allons explorer la science derrière la prise de poids liée à la périménopause, comprendre les facteurs qui y contribuent et proposer des stratégies pratiques pour mieux la gérer — si c’est un objectif que vous souhaitez poursuivre.
Gardez à l’esprit que créer un mode de vie sain est un parcours personnel, qui doit idéalement être accompagné par des professionnels de santé capables de tenir compte de votre situation unique et de vos objectifs. Avant d’entamer des changements majeurs dans votre mode de vie, assurez-vous de consulter un médecin ou un spécialiste.
Si vous êtes dans la quarantaine ou la cinquantaine, vous avez peut-être déjà remarqué certains signes annonciateurs de la périménopause, comme une prise de poids inexpliquée. La périménopause est une période de transition vers la ménopause — moment où les menstruations cessent et où la fertilité prend fin. Cette étape s’accompagne souvent de symptômes frustrants liés aux changements hormonaux. Jetons un œil aux causes profondes de cette prise de poids.
Quelles sont les causes de la prise de poids durant la périménopause ?
La périménopause se caractérise par des irrégularités du cycle menstruel, souvent liées à des déséquilibres hormonaux qui peuvent aussi contribuer à une prise de poids. Mais les hormones ne sont pas les seules responsables : des changements métaboliques et des facteurs liés au mode de vie (comme le stress ou le manque de sommeil) jouent également un rôle.
Déséquilibre hormonal
Pendant la périménopause, la régularité des sécrétions d’œstrogènes et de progestérone commence à être perturbée. Ces hormones féminines, essentielles au cycle menstruel, deviennent de plus en plus irrégulières puis diminuent progressivement jusqu’à la ménopause, où leurs niveaux atteignent un seuil très bas.
Ces fluctuations hormonales affectent de nombreuses fonctions de l’organisme : le cycle, la répartition des graisses, le métabolisme… Autrement dit, le dérèglement hormonal contribue directement à la prise de poids.
Changements métaboliques
Les hormones sexuelles régulent aussi le métabolisme, c’est-à-dire la manière dont le corps utilise l’énergie. Lorsqu’elles sont déséquilibrées, le corps peut avoir tendance à stocker plus de graisses qu’avant la ménopause.
Il est également fréquent que les femmes observent une augmentation de la masse grasse au niveau abdominal durant cette période, même si leur poids global ne change pas énormément.
Stress et mode de vie
La périménopause survient souvent à une étape de vie déjà exigeante : charge professionnelle, gestion de la famille, accompagnement de parents âgés, soucis de santé… Ces pressions peuvent entraîner un stress chronique, qui augmente la production de cortisol (hormone liée à la prise de masse grasse, surtout abdominale).
En parallèle, le manque de sommeil, la fatigue et les bouffées de chaleur nocturnes perturbent encore plus l’équilibre hormonal. Résultat : le stress et la fatigue s’associent aux fluctuations hormonales, rendant la perte de poids particulièrement difficile.
Si vous vous sentez dépassée, sachez que vous n’êtes pas seule. Des millions de femmes vivent les mêmes difficultés, et il est important de chercher du soutien auprès de votre entourage ou de communautés dédiées.

Quels sont les risques liés à la prise de poids périménopausique ?
Même si les causes sont complexes, il est essentiel d’explorer ce qui définit un mode de vie sain pour vous et d’intégrer des habitudes équilibrées, même modestes.
Pourquoi ? Parce que la prise de poids durant la périménopause est associée à un risque accru de certaines maladies chroniques, comme :
- le diabète,
- l’arthrose,
- l’hypercholestérolémie,
- et les maladies cardiovasculaires.
La baisse des œstrogènes peut aussi favoriser des troubles comme la sarcopénie (perte de masse musculaire) et une diminution de la libido.
La sarcopénie
La sarcopénie correspond à une diminution progressive de la masse et de la force musculaire. L’œstrogène influence directement le métabolisme des muscles, mais aussi indirectement via l’hormone de croissance. Sa baisse pendant la périménopause peut donc accentuer cette perte musculaire.
Un apport insuffisant en protéines, une carence en vitamine D et un manque d’activité physique sont aussi des facteurs aggravants. D’où l’importance d’un mode de vie actif et d’une alimentation équilibrée pour préserver au mieux la masse musculaire.
Baisse de la libido
Jusqu’à 10 % des femmes signalent une baisse du désir sexuel pendant la périménopause. Celle-ci peut être liée à :
- la sécheresse vaginale,
- la baisse de la testostérone,
- la prise de poids,
- ou encore une perte de confiance en soi.
La baisse de libido n’est pas seulement hormonale : elle peut aussi découler de l’impact psychologique des changements corporels.
Peut-on perdre du poids pendant la périménopause ?
La réponse est oui — même si cela peut être un défi plus complexe qu’à d’autres étapes de la vie. La bonne nouvelle, c’est que perdre même une petite quantité de poids peut améliorer votre santé globale, votre humeur et certains symptômes de la périménopause comme les bouffées de chaleur.
Quelques chiffres encourageants :
- Une perte de 3 % du poids corporel peut déjà réduire le risque de diabète et d’hypercholestérolémie.
- Une perte allant jusqu’à 10 % améliore la tension artérielle, la glycémie, la santé du foie et diminue certaines douleurs chroniques.
Bien sûr, il est recommandé de consulter un professionnel de santé avant d’entamer un programme alimentaire ou sportif.

La science derrière la perte de poids à la périménopause
Une approche globale, combinant activité physique régulière, adaptations alimentaires et soutien social ou professionnel, est la clé pour obtenir des résultats durables.
Bouger davantage
L’exercice physique a de nombreux bienfaits : il améliore la sensibilité à l’insuline, diminue le risque de diabète, régule la tension artérielle et favorise un meilleur moral.
- L’entraînement musculaire ou la musculation est particulièrement recommandé : il aide à réduire la graisse abdominale, augmente la masse musculaire et améliore le métabolisme.
- Les experts recommandent 150 à 175 minutes d’activité modérée par semaine pour une perte de poids saine.
Adopter une alimentation équilibrée
Une alimentation riche en fruits, légumes, protéines, bons gras et céréales complètes est idéale.
Le régime méditerranéen est souvent conseillé car il réduit le risque cardiovasculaire, principal danger de la périménopause.
Pour une perte de poids, il est généralement recommandé de créer un déficit calorique modéré (brûler plus que ce que l’on consomme), d’environ 500 à 750 calories par jour — en évitant les régimes trop restrictifs.
Des applications mobiles peuvent également vous aider à suivre vos apports caloriques et vos progrès.
Trouver un soutien et rester motivée
Un suivi par un nutritionniste, un médecin, un coach ou un proche de confiance peut faire une grande différence. Le fait de rendre des comptes à quelqu’un aide à maintenir le cap sur le long terme.
Comment prévenir la prise de poids liée à la ménopause ?
Si vous n’avez pas encore pris de poids et que vous cherchez à l’éviter, les deux piliers restent les mêmes : activité physique régulière et bonne hygiène alimentaire.
Les femmes qui pratiquent une activité sportive régulière avant la périménopause et qui continuent ensuite ont beaucoup moins de risque de prise de poids que celles qui ne bougent pas.
Le secret est donc de construire un mode de vie actif et durable, qui vous permettra de traverser cette étape sans subir nécessairement de changement de poids significatif.