La plupart des sept formes différentes de traitement hormonal substitutif de la ménopause (THM) augmentent le risque de maladies cardiovasculaires, mais certaines sont plus dangereuses que d’autres.
Les femmes prenant un traitement séquentiel sous forme de pilule doublent leur risque de thromboembolie veineuse (un caillot sanguin dans une veine), tandis que ce risque augmente de 57 % pour celles sous œstrogènes seuls et de 61 % pour celles prenant un traitement oral combiné en continu.
Des chercheurs de l’Université d’Uppsala en Suède ont analysé l’état de santé de 77 512 femmes ménopausées sous THS et l’ont comparé à celui de 842 102 femmes ne prenant pas ces traitements. L’étude a porté sur sept types de THS :
- Traitement oral combiné en continu
- Traitement oral combiné séquentiel
- Œstrogènes oraux seuls
- Œstrogènes oraux avec progestatif local
- Tibolone
- Traitement transdermique combiné
- Œstrogènes transdermiques seuls
Certaines femmes n’utilisant pas de THS ont également développé des problèmes cardiaques : environ 1,13 % ont souffert d’une maladie cardiovasculaire, 0,45 % ont eu un AVC, 0,47 % une crise cardiaque et 1 % ont développé un caillot sanguin.
Le THS a amplifié ces risques, et la tibolone s’est révélée particulièrement problématique : elle a provoqué un cas supplémentaire de maladie cardiaque pour mille femmes traitées. Ce médicament, utilisé en Europe mais non autorisé aux États-Unis, a également doublé le risque d’AVC et de crise cardiaque.
Cependant, les chercheurs soulignent que les œstrogènes transdermiques, qui ne passent pas par le foie – et donc n’affectent pas les facteurs de coagulation –, minimisent ces effets indésirables. Aucune augmentation du risque cardiovasculaire n’a été observée avec les traitements transdermiques.
Références