Les « superaliments » n’ont pas de définition universellement acceptée, mais la plupart des nutritionnistes les décrivent comme des aliments offrant une valeur nutritionnelle supérieure à la moyenne dans leur catégorie.
Les véritables superaliments apportent une forte densité de nutriments par rapport à leur apport calorique. Cependant, tous les aliments qualifiés de « super » ne le sont pas vraiment selon cette définition, et les tendances autour des superaliments vont et viennent, ce qui peut prêter à confusion lorsqu’il s’agit de savoir lesquels valent vraiment la peine d’être essayés.
Bien entendu, adopter une alimentation équilibrée reste l’un des meilleurs gestes pour protéger la santé de votre cœur et votre bien-être général. Mais certains superaliments peuvent avoir leur place dans vos habitudes. Voici quelques exemples intéressants à explorer.
Betterave
La betterave grimpe rapidement dans la liste des aliments populaires, notamment pour ses liens avec la performance sportive. Riche en nitrates, la betterave et son jus sont étudiés pour leur impact potentiel sur l’endurance. Les résultats scientifiques restent toutefois contrastés : certaines études montrent une amélioration des performances, tandis que d’autres n’observent aucun effet.
Quoi qu’il en soit, la betterave entière demeure une excellente source de fibres alimentaires, de vitamines et d’antioxydants. Sa couleur vive apporte également une touche éclatante aux plats les plus simples. On peut la rôtir, la cuire au four, l’ajouter aux salades ou encore l’intégrer dans des smoothies.
Cassis
Le cassis est particulièrement riche en polyphénols – des composés chimiques qui favorisent la santé grâce à leurs effets anti-inflammatoires et antioxydants. Certaines recherches ont également montré que la consommation de cassis pouvait améliorer la circulation sanguine.
La plupart des études se sont penchées sur l’extrait de cassis (sous forme de complément alimentaire), mais il est toujours préférable de consommer l’aliment entier lorsque c’est possible. D’autres baies, tout aussi riches en ces composés, constituent également un choix judicieux à intégrer régulièrement dans l’alimentation.
Huiles de noix pressées à froid
Ces huiles sont obtenues par un procédé d’extraction sans chaleur ni solvants. On trouve par exemple des huiles de cajou, de noix ou de macadamia, chacune ayant une composition en graisses légèrement différente. Par exemple, l’huile de macadamia contient davantage d’acides gras mono-insaturés et est plus stable que l’huile de noix.
En définitive, c’est la variété de notre alimentation qui favorise la santé, et non un aliment ou une huile en particulier. Ces huiles spécialisées peuvent ajouter de la saveur à vos plats, mais elles n’apportent pas de bénéfices particuliers en dehors de ce que l’on sait déjà sur la consommation modérée de bonnes graisses.
Encore une fois, la noix entière reste le meilleur choix pour la santé : elle apporte non seulement les graisses bénéfiques, mais aussi des fibres, un peu de protéines, ainsi que des vitamines et minéraux.
Graines de pastèque
Riches en graisses et en protéines, les graines de pastèque sont classées parmi les graines oléagineuses. Dans certaines régions d’Afrique et du Moyen-Orient, on en extrait l’huile pour la cuisson. Ailleurs dans le monde, elles sont utilisées comme condiment, garniture, épaississant pour les soupes ou tout simplement comme en-cas.
La qualité protéique reste modérée : elles peuvent être une bonne source de protéines, à condition de compléter avec d’autres aliments pour combler les acides aminés manquants. Elles contiennent aussi du fer et du zinc. Néanmoins, elles ne sont pas vraiment plus exceptionnelles que d’autres graines.
Algues
Les algues sont des organismes unicellulaires qui vivent et se développent dans l’eau. Elles réalisent la photosynthèse, c’est-à-dire qu’elles produisent de l’énergie grâce à la lumière du soleil – une caractéristique qui intéresse les chercheurs en santé humaine.
Les algues marines contiennent également des acides gras oméga-3, et certaines entreprises les utilisent pour fabriquer des compléments alimentaires. Un apport en oméga-3 peut être bénéfique dans nos régimes actuels, mais si votre alimentation globale est déséquilibrée, un simple complément ne suffira pas à améliorer durablement votre santé.
Veillez d’abord à consommer quotidiennement beaucoup de légumes et d’aliments végétaux complets. Si les produits de la mer ne vous séduisent pas, un complément à base d’algues peut représenter une alternative intéressante. Mais pour un conseil personnalisé, il est préférable de consulter un professionnel qualifié en nutrition.
Abats
Les abats – ou viandes d’organes – correspondent aux organes internes et aux entrailles d’un animal utilisés comme nourriture. Contrairement aux muscles (steak, côtelette, filet…), les abats incluent par exemple le cœur, le foie, la langue ou encore la rate.
Dans certains pays, ces parties sont souvent délaissées, mais de nombreuses cultures consomment l’animal dans sa totalité, ce qui est à la fois durable et nutritif. Leur composition varie, mais la plupart des abats sont riches en protéines, vitamines B, phosphore et fer.
Peu coûteux et très denses sur le plan nutritionnel, les abats pourraient bien retrouver une place de choix dans les années à venir.
Curcuma
Épice jaune-orangée éclatante, le curcuma est couramment utilisé dans les currys et a gagné en popularité au point de se décliner en lattes, toniques et autres préparations. On lui prête parfois un rôle dans la prévention ou le traitement alternatif du cancer, mais les preuves scientifiques restent insuffisantes.
Le principal composant étudié est la curcumine. Si les études en laboratoire suggèrent certains bénéfices, il faut noter que le curcuma ne contient que 3 % de curcumine. De plus, la biodisponibilité de cette molécule est faible et sa durée de vie courte : en d’autres termes, l’organisme en absorbe très peu lors de la consommation normale de curcuma.
Autrement dit, si vous appréciez les lattes ou les plats au curcuma, savourez-les, mais gardez à l’esprit qu’ils ne suffisent pas à compenser une alimentation déséquilibrée.
En conclusion
Il n’est pas nécessaire de consommer des superaliments pour être en bonne santé. Ce qui compte avant tout, c’est une alimentation équilibrée, riche et variée en aliments complets. Les superaliments peuvent y trouver leur place, mais ils ne remplaceront jamais les bases d’une bonne hygiène alimentaire.
Et comme toujours, si vous avez des inquiétudes concernant votre alimentation ou votre santé, il est recommandé de consulter un médecin ou un autre professionnel de santé.