L’inflammation est à l’origine d’un large éventail de maladies chroniques. Voici huit des meilleures plantes pour apaiser l’inflammation.
L’inflammation chronique est un problème récurrent chez presque toutes les personnes que les thérapeutes alternatifs rencontrent. On pense qu’elle est la cause sous-jacente de nombreuses maladies chroniques actuelles, notamment les allergies, l’arthrite, les maladies auto-immunes, le cancer, les maladies cardiaques, les maladies inflammatoires de l’intestin, les affections cutanées inflammatoires comme l’eczéma, les maladies neurodégénératives comme Alzheimer et l’ostéoporose.
Un ami herboriste naturopathe avec plus de vingt ans de pratique, a constaté qu’au lieu de se focaliser sur le nom d’une maladie, il peut être utile de comprendre l’état inflammatoire du corps et son lieu de manifestation.
Son approche thérapeutique holistique consiste à identifier les causes potentielles de l’inflammation et à les traiter à l’aide d’un régime alimentaire adapté, de compléments et de changements de mode de vie. Il recommande également plusieurs plantes médicinales pour aider ses patients à réduire l’inflammation.
Il semble que la plupart, voire toutes, les plantes aient un effet positif sur l’inflammation d’une manière ou d’une autre. Cependant, celles qui suivent comptent parmi les plus efficaces.
Les herboristes préfèrent parler de plantes « régulatrices de l’inflammation » plutôt que « anti-inflammatoires », car leur action ne vise pas à stopper directement l’inflammation. Elles agissent plutôt en modulant la réponse inflammatoire pour la ramener à une résolution naturelle, contrairement aux médicaments qui cherchent à la supprimer brutalement.
Qu’est-ce que l’inflammation ?
L’inflammation se manifeste par des rougeurs, de la chaleur et un gonflement qui surviennent après une blessure ou une irritation. C’est une réaction normale du système immunitaire visant à protéger le corps. Même si elle est parfois douloureuse et gênante, elle fait partie du processus de guérison et doit être menée à terme pour être résolue.
Lorsque le processus de guérison atteint sa phase finale, le corps produit naturellement des agents anti-inflammatoires pour arrêter l’inflammation et rétablir un bon état de santé.
Toutefois, si la cause de l’inflammation aiguë persiste (infection non traitée, alimentation inflammatoire, allergènes ou toxines), elle devient chronique et peut endommager les tissus, perturber le fonctionnement du corps et engendrer des maladies chroniques. Simplement prendre des médicaments anti-inflammatoires pour masquer les symptômes ne résoudra pas le problème et entraînera de nouveaux effets secondaires.
Causes possibles de l’inflammation chronique
L’inflammation chronique peut résulter de nombreuses causes, telles que :
- Une alimentation déséquilibrée, riche en sucre, en glucides raffinés et en acides gras trans (présents dans les aliments transformés) et pauvre en légumes, fruits, céréales complètes, légumineuses, noix et graines.
- Des maladies métaboliques comme la résistance à l’insuline et le diabète.
- Une infection chronique de bas grade (parasites, virus, bactéries ou champignons) que le système immunitaire ou un traitement médical n’a pas complètement éradiquée.
- Des épisodes répétés d’inflammation aiguë dus à diverses causes.
- Une maladie auto-immune où le système immunitaire attaque en permanence les tissus corporels (ex. : sclérose en plaques, polyarthrite rhumatoïde).
- L’exposition à des substances irritantes que le corps ne peut éliminer (intolérances alimentaires, toxines professionnelles, moisissures domestiques, etc.).
- Un mode de vie déséquilibré marqué par le manque de sommeil, l’inactivité, le stress chronique et le tabagisme.
Signes et symptômes de l’inflammation
Les manifestations de l’inflammation varient selon sa localisation et son ampleur. Cependant, chaleur, sécheresse, douleur et perte de fonction sont des indicateurs fréquents. Voici quelques symptômes à surveiller :
- Articulations douloureuses, rouges et enflées.
- Yeux secs et irrités.
- Troubles intestinaux (diarrhées fréquentes, selles molles).
- Sensation de chaleur excessive, besoin de boire des liquides froids.
- Fatigue intense et sensation de froid persistant.
Huit plantes anti-inflammatoires puissantes
1. Résine d’encens (Boswellia serrata)

La résine d’encens est utilisée depuis des générations dans les climats chauds pour traiter les maladies inflammatoires chroniques et la douleur. Amère et astringente, elle inhibe la COX-2, une enzyme impliquée dans les réactions inflammatoires.
Des études sur l’acide boswellique, un des composants de l’encens, ont montré qu’il peut moduler diverses maladies inflammatoires chroniques—du cancer et du diabète à l’asthme, aux maladies inflammatoires de l’intestin et au psoriasis. Plusieurs acides boswelliques peuvent inhiber l’enzyme pro-inflammatoire 5-lipoxygénase.
L’encens est aujourd’hui reconnu pour ses effets anti-arthritiques, modulateurs de l’inflammation, anti-hyperlipidémiques (prévention ou réduction de l’accumulation de lipides dans le sang), anti-athérosclérotiques (prévention ou réduction du rétrécissement des artères), analgésiques et hépatoprotecteurs (protection du foie).
Une étude randomisée sur six mois a comparé l’encens au valdécoxib, un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS), chez 66 patients atteints d’arthrite du genou. Le valdécoxib a apporté un soulagement rapide, mais ses effets ont disparu dès l’arrêt du traitement.
L’encens, quant à lui, a pris plus de temps à agir (environ deux mois), mais ses effets analgésiques ont persisté un mois après l’arrêt du traitement. L’encens renforce également l’immunité et est utile pour traiter les maladies auto-immunes. De plus, il est recommandé pour son effet méditatif.
Comment le prendre : La teinture a un goût désagréable, mais l’encens peut être pris sous forme d’eau aromatique ou de poudre en capsules. À éviter pendant la grossesse.
2. Achillée millefeuille (Achillea millefolium)

L’achillée millefeuille améliore la circulation sanguine et possède de nombreuses vertus. C’est un vasodilatateur périphérique (élargissant les vaisseaux sanguins externes), un antispasmodique (réduisant les spasmes musculaires) et un modulateur de l’inflammation. Elle est souvent utilisée pour traiter les problèmes vasculaires comme l’hypertension.
Elle est également efficace pour arrêter les saignements excessifs et pour favoriser la circulation sanguine, ce qui aide à soulager la douleur et accélérer la guérison des ecchymoses, varicosités, règles douloureuses, maux de dents, congestions des sinus et maux de tête.
Comment le prendre : En infusion ou en teinture, de préférence avec de l’herbe fraîche en fleur.
3. Liane du Pérou (Uncaria tomentosa)

La Liane du Pérou est un adaptogène sud-américain aux puissantes propriétés anti-inflammatoires. Elle module les cytokines—des protéines qui régulent l’inflammation—en réduisant l’interleukine-6 (IL-6) et le facteur de nécrose tumorale, tout en augmentant l’interleukine-1 (IL-1).
Elle est bénéfique pour les conditions d’immunité affaiblie ou d’auto-immunité, comme la fatigue chronique, le cancer, la polyarthrite rhumatoïde et les maladies inflammatoires de l’intestin. Elle est aussi utile contre les allergies.
Comment le prendre : En infusion, en poudre ou en teinture. À éviter en cas de grossesse, d’allaitement ou si vous prenez des anticoagulants. À utiliser avec précaution avec des médicaments hypotenseurs.
4. Centella asiatica (Gotu kola)

Le gotu kola est un adaptogène aux propriétés calmantes et rafraîchissantes qui agit sur l’ensemble du système nerveux. Il équilibre les systèmes nerveux autonomes et centraux. Il est également utilisé comme tonique sanguin et détoxifiant pour les troubles cutanés, l’arthrite et les maladies auto-immunes.
Une revue d’études cliniques a montré qu’il a des effets bénéfiques étendus sur les maladies neurologiques et cutanées, grâce à ses effets anti-inflammatoires, antioxydants et de réduction du stress oxydatif. Il favorise aussi la production du BDNF (facteur neurotrophique dérivé du cerveau), dont les niveaux sont souvent réduits chez les patients atteints de maladies neurodégénératives.
Comment le prendre : Il est préférable d’utiliser les feuilles fraîches, mais il peut être pris en teinture ou en infusion. C’est un adaptogène très sûr, sans restrictions de dosage.
5. Hydraste du Canada (Hydrastis canadensis)

L’hydraste est un tonique amer aux effets puissants sur les muqueuses. Il restaure les membranes et les organes digestifs en cas d’inflammation, infection ou stagnation dans le foie, les intestins et le pancréas. Il est également efficace contre les infections et inflammations des yeux et de la bouche.
L’un de ses principaux composants actifs, la berbérine, a été étudié pour ses nombreuses propriétés thérapeutiques, notamment comme antimicrobien, anti-inflammatoire, hypolipidémiant, hypoglycémiant, antioxydant, neuroprotecteur, cardioprotecteur et protecteur gastro-intestinal.
Comment le prendre : En teinture ou en poudre, à petites doses et pour une durée maximale de quatre semaines. À éviter en cas de grossesse ou d’allaitement.
6. Euphraise (Euphrasia officinalis)

L’euphraise est une plante astringente et modulatrice de l’inflammation, particulièrement efficace pour les yeux et les voies respiratoires supérieures. Elle apaise et rafraîchit les muqueuses irritées, notamment en cas d’allergies saisonnières ou d’infections.
Une étude a montré que l’euphraise protège les yeux du vieillissement prématuré induit par les UVB en réduisant le stress oxydatif et l’inflammation.
Comment le prendre : Principalement en infusion, notamment pour une application directe sur les yeux.
7. Schisandra (Schisandra chinensis)

La schisandra est une plante adaptogène aux effets anti-inflammatoires et antioxydants. Elle a des effets anticancéreux et antidiabétiques et améliore la résistance à l’insuline en inhibant l’inflammation.
Elle améliore les fonctions cognitives et protège contre les maladies neurodégénératives comme les AVC, la démence et la dépression. Elle aide aussi à équilibrer le microbiote intestinal, essentiel pour prévenir les maladies inflammatoires de l’intestin.
Comment le prendre : En décoction ou en teinture. À éviter en cas de grossesse ou d’infection aiguë.
8. Feuille d’ortie (Urtica dioica)

L’ortie est un pilier de la phytothérapie occidentale. Riche en minéraux comme le fer et la chlorophylle, elle soutient le sang et favorise un bon métabolisme.
Elle est utilisée contre les allergies, les maladies auto-immunes, le syndrome métabolique et les affections inflammatoires de la peau. Une étude a montré qu’en combinaison avec des huiles de poisson et de la vitamine E, l’ortie réduisait significativement le besoin d’analgésiques chez les patients atteints d’arthrose.
Comment le prendre : En infusion, en soupe ou comme légume. Elle peut aussi être prise en poudre ou en teinture.
Comment utiliser ces plantes en général ?
Les plantes peuvent être consommées sous forme de tisane, décoction, teinture ou poudre. Consultez un herboriste pour déterminer la dose adaptée. Pour un usage topique, vous pouvez préparer un baume avec de la cire d’abeille et une huile de base.
Clause de non-responsabilité : Cet article est basé sur des informations collectées sur Internet. Il ne remplace pas un avis médical. Consultez un professionnel de santé avant d’utiliser ces plantes.